« Gustave Caillebotte (1848-1894) était un peintre. Mais pas seulement. C’était surtout un passionné. Artiste novateur reconnu par ses pairs, premier collectionneur des impressionnistes, grand navigateur, philatéliste renommé, botaniste innovant, il mena de front plusieurs passions jusqu’à les maîtriser pour exceller. Plus d’un siècle après, qui peut encore le raconter ? L’artiste n’eut pas d’enfant mais plusieurs frères, dont Martial qui lui donna deux descendants. Jean fut abattu à bord de son avion de guerre en 1917, laissant seule Geneviève, unique descendante, dont je suis l’arrière-petite-fille. Durant quatorze passionnantes années, cette aïeule me conta, en menus détails, l’histoire du mouvement impressionniste, de son oncle et de ses amis, Renoir, Monet, Degas ou Pissarro. Elle possédait nombre de lettres, photographies, objets qui suscitaient mon émerveillement. »
En novembre 1671, dix ans après la prise du pouvoir par Louis XIV, la cour de France accueille Élisabeth-Charlotte, princesse palatine du Rhin, seconde épouse de Philippe, duc d’Orléans, le frère cadet du monarque. Spontanée et joyeuse, la jeune Allemande va bientôt faire entendre une voix dissidente dans le saint des saints, le clan très fermé du Grand Roi. La princesse sans façons déplaît souvent, mais elle ravit aussi son beau-frère par sa franchise et, pendant cinq décennies, s’établit entre eux un dialogue critique.