L’écrivain italien Umberto Eco a dit une fois : « la solitude est une sorte de liberté » – une affirmation qui s’applique particulièrement bien au dernier album de Pascal Schumacher, SOL. Vibraphoniste et compositeur, Pascal
Schumacher s’est fait un nom en participant à différentes collaborations musicales, du quartette à l’orchestre symphonique.
Récemment, il s’est lancé en solo – un moment libérateur, riche d’une sagesse
insoupçonnée : « J’ai découvert une foule de choses sur moi-même, plus que je n’aurais jamais imaginé », déclare-t-il. Comme bien des histoires d’amour, la relation entre Schumacher et son instrument a commencé… par un coup de foudre!
« Lorsque j’étais enfant et que j’allais à mon cours de percussion, il y avait cet instrument qui brillait, tout doré ; dès que le professeur quittait la salle, je ne pouvais pas m’empêcher d’en jouer », se souvient-il. Pour qui connaît le
vibraphone, cette attraction semblera bien compréhensible : la combinaison des tubes verticaux et des lames brillantes produit un son à la fois métallique et velouté, extraordinairement éthéré, dès que les lames sont frappées par les mailloches.
Un attrait que capture également très bien le premier morceau de SOL, Amarcord : le tintement pétillant des sonorités y est une invitation tellement subtile et intime à écouter le reste de l’album que l’on dirait un jeu de séduction. « La sonorité du vibraphone, pour moi, a toujours eu quelque chose de magique », ajoute Schumacher.