Comment vivre pleinement sans renoncer aux souvenirs ?
Lorsqu’il débarque en Espagne, où son père est censé avoir refait sa vie, Gontran découvre un veuf esseulé, écrasé par le poids des souvenirs et du chagrin. Le fils décide d’aider le père. Mais comment le soutenir et combler le vide laissé par la femme qui rendait à l’un et à l’autre la vie si extraordinaire ?
Chroniqueur sur Europe 1, secrétaire général du Guide du Routard, Gavin’s Clemente Ruiz est aussi romancier. Après le succès de La divine comédie de nos vies, il signe un roman tendre et sensible sur la perte et la renaissance.
Après Révolte d’une femme libre, ses nouvelles de jeunesse, et La dérive bleutée, nouvelles du siècle, D’Ombre et de lumière nous livre des nouvelles du bord. Tandis que la vie ne se déroule pas toujours comme prévu, que les couples se font et se défont, les personnages de Sarah Mostrel continuent de rêver, d’espérer, de résister. Événements inattendus, rebondissements… Le bonheur n’est peut-être pas loin, avec son lot de surprises…
Dans D’Ombre et de lumière, troisième volet de sa trilogie parue aux éditions L’Echappée Belle, Sarah Mostrel se penche sur l’expérience amoureuse à travers l’histoire de plusieurs couples. « Je vais t’aider, ma Rose, tu rencontreras ton Zazou ! », promet Odile à sa sœur. « Tenter, oser, recommencer… » Rose se laissera-t-elle porter par la vague du bonheur ?
Les fans de Supertramp seront heureux que leur groupe préféré soit à l’honneur d’un projet aussi novateur et ambitieux, ainsi que, plus généralement, les amoureux des mélodies pop anglaises dont Supertamp s’est inspiré (The Beatles en tête). Les fans des claviéristes de jazz-rock seront séduits par l’utilisation pertinente des moog à la fois d’un point de vue mélodique, harmonique et rythmique.
En concert au New Morning Jeudi 4 mai 2023 à 20h30 Ouverture des portes à 19h30
Frères en musique et en vibrations, Adrien Moignard et Diego Imbert viennent à point nommé questionner l’ombre tutélaire de Django Reinhardt à l’occasion du soixante-dizième anniversaire de sa disparition. A travers douze songs dus à la plume du maître, brillamment revisités par nos duettistes, Diego et Adrien portent très haut l’art de la conversation, fidèles à l’esprit de leur inspirateur comme à la flamme éternelle du jazz. Les deux complices ont évidemment quelques raisons de voir leurs deux noms associés ici à l’affiche. Pour s’être frottés individuellement à tout un tas de personnalités musicales et avoir expérimenté ensemble d’insignes situations où ils formaient à eux seuls l’ossature de l’orchestre (en trio avec le violoniste Didier Lockwood, la chanteuse Anne Ducros, ou plus récemment l’accordéoniste Richard Galliano), ils collectionnent titres et atouts. Si l’un peut évidemment s’honorer d’avoir été l’un des piliers de la grande épopée du Gipsy Project de Biréli Lagrène, l’autre est aujourd’hui reconnu comme un représentant majeur de l’école de guitare jazz française issue de Django Reinhardt.
Sunset : 60, rue des Lombards 75001 PARIS – Tél. : 01 40 26 46 60
M° Châtelet – Les Halles
De la richesse de ces parcours comme de cette large expérience commune, émerge notamment une assise rythmique singulièrement naturelle et une maîtrise du tempo à toute épreuve. Car, il faut le souligner, Diego et Adrien ont fait le choix de s’exprimer sans le soutien d’une guitare d’accompagnement, assumant à eux seuls le rythme et l’harmonie, démarche peu courante dans l’univers djangoïste. « Le duo a cette particularité de nous sortir de notre fonction », avoue Diego. Par la pertinence de la sélection (balayant toute la carrière du célèbre Manouche, sans en occulter aucun recoin stratégique), tout autant que par l’acuité des relectures – finement ciselées –, leur proposition artistique s’impose avec force, via un protocole sans cesse renouvelé, adapté au matériau et à l’instant : walking bass au groove imparable (Lentement Mademoiselle), contrepoint (Douce Ambiance), jeu aux doigts (Pêche à la mouche), à l’unisson, en question/réponse… Ne sont exclus ni les thèmes les plus aventureux (Flèche d’Or), ni Concert sortie d’album les grands classiques (Manoir de mes rêves, Belleville, Nuages), ni les grandes odes au lyrisme bouleversant et aux attendus harmoniques constamment réinventés (Tears, Anouman, Troublant Boléro…). Dans Manoir de mes rêves, Adrien reprend note à note, comme une seconde mélodie, l’un des plus inoubliables chorus de Django, celui de 1953, à valeur prémonitoire, enregistré quelque temps avant sa mort. Une belle manière de saluer la mémoire de ce génie de la six-cordes doublé d’un maître de l’improvisation. Le choix par Adrien de la corde nylon pour la guitare se justifie donc pleinement, profondeur et longueur de note tutoyant plus avant l’intime, pour mieux caresser au passage la rondeur galbée et l’embonpoint majestueux de la « grand-mère » (i.e. la contrebasse). Ombre indissociable de la trame, Django aurait-il toujours le dernier mot ? « C’est toujours une émotion pour moi de jouer la musique de Django Reinhardt », conclut notre guitariste. Pour clore – gracieusement –, et relancer, le débat.
La Corse est une terre de chant et de guitare. Une île de beauté musicale. C’est ce que démontrait Fanou Torracinta dans le premier volume de son projet Gipsy Guitar from Corsica, sorti en 2021. Dans ce deuxième volet, il l’illustre à travers un nouveau panel de couleurs corses. La griffe de Fanou ? Une manière de faire sonner et chanter la guitare, de mêler les thèmes virtuoses aux chants insulaires. Un swing diablement corsé. Natif d’un village de Balagne, Fanou a baigné dans deux univers, la musique de Django Reinhardt et le répertoire traditionnel de son île, en écoutant les chanteurs et compositeurs locaux, dont les célèbres Frères Vincenti et Antoine Ciosi, accompagnés par des guitaristes de jazz, tels Matelot Ferré et les frères Briaval. Il n’a eu de cesse d’explorer ces univers au rythme des valses, celles des Corses et des Manouches, deux peuples ancrés dans leur héritage culturel. De Django, le jeune compositeur goûte particulièrement sa période orchestrale avec le Quintette du Hot Club de France ou les sessions romaines de 1949-50, marquées par les dialogues de la guitare du maître manouche, du violon de Stéphane Grappelli et du piano de Gianni Safred. Toutes ces voix acoustiques, à l’unisson, qui confèrent une assise à leurs thèmes vagabonds. Polyphonies instrumentales. Amoureux de la tradition, le minot tourne en 2012 avec le gardien du temple, Tchavolo Schmitt, tout en rêvant des libertés de Biréli Lagrène. Il a dix- sept ans et fonde dans la foulée le Corsican Trio, qui deviendra un quartet. Brassens avait raison : le temps ne fait rien à l’affaire : quand on est bon, on est bon !
Puis au temps des croisades le verbe s’est fait Chanson d’amour courtois sous la plume de Guillaume, 9ème Duc d’Aquitaine et premier troubadour de l’Histoire. 900 ans plus tard, Jean-Baptiste, auteur-compositeur féru de Ferré (Léo) et Olivier, auteur-compositeur aguerri à Berry (Chuck) se retrouvent autour de leur passion pour le bouzouki irlandais.
Gøljan est né de leur envie de transmettre fidèlement des chansons presque millénaires en langue d’oïl ou en latin ainsi que des réinterprétations en français moderne, en anglais, en alsacien, mais aussi des compositions originales.
Du XIIème siècle à nos jours rien n’a changé : les chansons parlent toujours des malheurs et des joies du moment. Si l’inspiration reste avant tout médiévale, Gøljan ne se refuse aucune authenticité ni aucune fantaisie créative, qu’elle soit satirique, espiègle ou franchement paillarde…pour le plus grand plaisir des gentes dames et des fieffés malandrins, des ribaudes éhontées et des gentils damoiseaux.
Des compositions originales et des reprises dont « Pauvre Ruteboeuf (Ruteboeuf/Léo Ferré) « Norvegian Wood »(John Lennon-Paul Mc Cartney), »Sic transit Gloria Munsi » Danyel Gérard),…
Portée par son besoin de peindre et d’aimer, Rebecca aborde la vie et le siècle avec enthousiasme et sensualité.
De la Grande Guerre aux Années folles ; de la Provence à New York et jusqu’à la Turquie, elle nous entraîne dans une quête palpitante d’elle-même. Elle fait des rencontres surprenantes : Pierre Matisse, George Gershwin, Khalil Gibran… Et sa peinture la porte avec audace et détermination vers l’amour.Dans l’ombre, un Pygmalion veille. Avec lui, elle trace son destin à la pointe de ses pinceaux…
Mais est-il possible de créer, d’aimer et de rester libre ?
Le pianiste et compositeur Christophe Imbs, figure majeure de la scène artistique strasbourgeoise, revient sur le devant de la scène avec un troisième album en leader. Non content d’avoir, comme l’écrit Hiko, “fait voler en éclat les figures imposées du trio jazz” avec son précédent disque, il sort “SOFT POWER”, album qui dynamite le quartet de jazz.
Il y a trente ans, un incomparable album de guitare seule* nous révéla l’immense talent de SYLVAIN LUC, dans la pureté saisissante de l’expression acoustique et de son surgissement. Trente ans après, ce nouvel album solo fait écho à ce moment inaugural, livrant de l’artiste une vision non moins essentielle et tout aussi pénétrante de sa quête de la vibration. Absolument neuve, en somme. Paradoxe ou clin d’œil, de la part d’un musicien dont l’humour colore parfois la palette, tout commence ici par une pièce enregistrée à la guitare électrique, qui plus est en re-recording, véritable « hapax » de cet album, par ailleurs entièrement voué aux purs délices vibratoires du bois et de la corde. Mais, judicieusement placé, ce Children’s Song #1 pourrait bien tracer la direction : l’enfance, la mémoire, la naissance de l’intrigue sonore et son déploiement, à la source de toute musique. Cela vaut aussi bien pour l’artiste lui-même, requis par la guitare dès l’âge de quatre ans, que pour ce superbe recueil de mélodies, convoquant plusieurs décennies d’un imaginaire collectivement sollicité, interprète et auditeur compris
Dans tous les cas, c’est bien à travers le colloque singulier de cette épopée des sons, des doigts à l’oreille, de l’oreille à la mémoire, que l’intrigue se noue. Si la largeur de la perspective impressionne, embrassant tout ce que la production musicale peut charrier de pépites, elle s’impose aussi, déroulant un ruban auquel viennent se greffer, chemin faisant, quantité de souvenirs et autant d’inévitables « tranches de vie ». Est-ce une forme de « panthéon », dont Sylvain nous ouvrirait les portes, pour en faire aussitôt une maison commune ? Quelle que soit l’intention, on embarque bien volontiers à bord, en compagnie de quelques guitar heroes (Clapton, Santana, McLaughlin…), de groupes légendaires (des Beatles à Steely Dan), de pianistes triés sur le volet (Evans, Corea, Jarrett), d’orfèvres mélodistes ou songwriters cultissimes (Legrand, Gilberto, Harrison, Carole King…). De toutes parts, la force de l’empreinte mélodique et le caractère incontournable du song (celui de Keith comme celui de Sylvain) constituent le juge suprême. L’on ne s’étonnera donc point de chavirer à l’appel de telle mélodie basque, tel standard planétaire (Over the Rainbow) ou de la Lily de Pierre Perret. D’une même légitimité, les mots se mêlent aux sons qui en portent la trace. Revisité par Minvielle, le tube de Murena côtoie sans sourciller le Brésil d’Airto Moreira et Flora Purim.
Car il est encore un sortilège dont nous devons la grâce à l’ébouriffant talent de Monsieur Luc. Pour traduire et transposer le mystère enchanteur de la voix (celle de Judy Garland comme celle de Lennon), toutes subtilités revendiquées (celles de João comme celles de James Taylor), nul autre moyen que la guitare elle-même, dans l’extrême dépouillement de son plus simple appareil (des cordes, un micro). Du trouble de l’attachement au drame d’une disparition – pour évoquer la nièce de Bill ou la mère de John –, la musique naît rarement de rien. Il lui faut de l’émotion. Elle en procède et elle y retourne. Telle est la loi du geste artistique. Son exigence et sa signature. Si le guitariste n’abandonne rien des ressources par quoi il se distingue de tous les autres (rythme, harmonie, contrepoint : entre ses doigts, la guitare est un orchestre qu’il conduit aujourd’hui mieux que jamais), il s’abandonne ici à l’impératif mélodique avec un bonheur inégalé. À nous prendre ainsi par la main, l’artiste finit par susciter un curieux vertige. Ne serait-ce pas nos doigts, soudain, qui évoluent tout de go sur les cordes de sa guitare ? Comment les y aurait-il posés ? Quel est ce miracle ? C’est qu’il touche au but… » MAX ROBIN
En concert au Duc des Lombards
Mercredi 14 juin 2023 à 19h30 et 22h
Duc des Lombards : 42, rue des Lombards 75001 Paris – M° : Châtelet
Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde.
À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des Catlins, au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.