
Une effrayante galerie de portraits, racontant en cent clichés l’histoire de la photographie dans l’enquête criminelle.
Longtemps la police a dû se contenter de simples descriptions orales ou écrites ou encore de quelques dessins pour identifier les malfrats.
Dès l’invention de la photographie, les policiers collectent des portraits artistiques existants, qui deviennent autant d’indices.
En 1855, pour la première fois, au bois de Montaverne, sur la commune de Tramoyes dans l’Ain, le corps d’une femme assassinée est retrouvé. Il sera ensuite photographié, ce qui va permettre d’identifier la victime, puis de confondre le coupable, quatre ans plus tard le tueur en série, Martin Dumollard.
Avec Bertillon, à la fin du XIX° siècle, la photographie devient scientifique : portraits anthropométriques et fixation des scènes de crime inaugurent l’ère moderne, avec de réels succès.
Ces techniques françaises s’exportent rapidement : des bulletins de police criminelle circulent à travers le monde, donnant une nouvelle vie à l’avis de recherche. Mais y a-t-il vraiment des » gueules d’assassin « , ou la photographie judiciaire ne rend-elle pas tout le monde terriblement patibulaire ?
Bruno Fuligni nous dresse avec une richesse de documents un incroyable inventaire de ces gueules, certaines connues, d’autres anonymes, immortalisées en des tronches livides que l’éclair du flash au magnésium a saisit dans une expression trouble et qui finiront au mieux au bagne et au pire dans un panier d’osier après le passage du « tranchoir ».
Collection Jacques Dallest.
- L’auteur : Bruno Fuligni
Bruno Fuligni, écrivain, historien, maître de conférences à Sciences-Po, est l’auteur de quarante livres sur l’histoire politique et policière de la France. Il a constitué une importante collection de criminologie, des placards de la royauté aux avis de recherche du FBI.
