Pendant la terrible pandémie du Covid qui a paralysé le monde du jazz durant presque deux années, Santi Debriano, comme beaucoup de musiciens, a longuement réfléchi et mûri un projet musical. Il a tout d’abord convoqué des musiciens et organisé des jam-sessions dans sa cave à Staten Island. Des improvisations collectives, avec tout d’abord quatre musiciens, puis six, et enfin neuf, afin de former un ambitieux nonette,véritable laboratoire d’un work in progress en devenir. Ce nonette est composé de cinq souffleurs (une trompette, trois saxophones et une flûte) et une section rythmique de quatre musiciens (piano, guitare, contrebasse, batterie).
Si Santi Debriano, contrebassiste, compositeur et leader du
groupe « Arkestra Bembe », n’est pas très connu en France,
il jouit d’une belle reconnaissance et d’une excellente
réputation dans les clubs New-Yorkais. Ce natif de Panama
qui voit le jour en 1955, a atterri à Brooklyn avec sa famille à
l’âge de quatre ans. Il y a grandi, fait ses études et étudié la
musique et la composition à la New England Conservatory of
Music et à la Wesleyan University. Il démarre sa carrière
professionnelle à la fin des années 1970 en jouant
notamment avec Archie Shepp. Dans les années 1980, il
séjourne en France où il se produit dans la capitale et
sympathise avec le pianiste américain Kirk Lightsey qui va
devenir son mentor. Il accompagne le saxophoniste Sam
Rivers pendant trois ans, puis revient s’installer à New-York
en compagnie de Kirk Lightsey.
Contrebassiste de talent, avec un jeu à la fois sensuel et
solide, la carrière de sideman de Santi Debriano va prendre
de l’ampleur puisqu’il collabore avec Larry Coryell, Pharoah
Sanders, Cecil Taylor, Chucho Valdes, Randy Weston,
Freddie Hubbard, Hank Jones, Elvin Jones et beaucoup
d’autres dont l’inséparable ami Kirk Lightsey. A partir de 1987, il commence à enregistrer des disques en tant
que leader et s’affirme comme un compositeur de premier plan,
sensible et raffiné. Il monte plusieurs formations qui proposent
une fusion entre le jazz et les musiques du monde (dont le
groupe multi-ethnique Circlechant) en privilégiant les musiques
caribéennes et d’Amérique centrale chères à son cœur.
C’est à New-York dans l’East Village, lors d’un hommage à Jerry
Gonzalez dans le célèbre club Nublu, que Santi Debriano
rencontre le guitariste et producteur Simon Belelty (patron du
label Jojo Records), qui est lui-même un proche de Kirk
Lightsey. Simon est séduit par les qualités musicales et
humaines de Santi et ils vont sympathiser, puis jouer et
collaborer ensemble.
Pendant la terrible pandémie du Covid qui a paralysé le monde
du jazz durant presque deux années, Santi Debriano, comme
beaucoup de musiciens, a longuement réfléchi et mûri un projet
musical. Il a tout d’abord convoqué des musiciens et organisé
des jam-sessions dans sa cave à Staten Island. Des
improvisations collectives, avec tout d’abord quatre musiciens,
puis six, et enfin neuf, afin de former un ambitieux nonette,
véritable laboratoire d’un work in progress en devenir. Ce
nonette est composé de cinq souffleurs (une trompette, trois
saxophones et une flûte) et une section rythmique de quatre
musiciens (piano, guitare, contrebasse, batterie)