S’il est impossible d’évoquer l’humanisme, les splendeurs et les révolutions du Quattrocento sans aussitôt penser à Pétrarque, à Dante et à Boccace, il est un autre homme dont le nom, moins souvent évoqué, mérite pourtant lui aussi de figurer parmi ces illustres acteurs de la Renaissance italienne. Cet homme, c’est Leon Battista Alberti. Qui était-il ? Un architecte ? Un homme de lettres ? Un philosophe ? Un mathématicien ? Un artiste ? Véritable magicien capable d’exercer tous les métiers et de montrer tous les visages, Alberti échappe aux tentatives de définition. De cet homme universel on ignore tout, ou presque.
Dans cet ouvrage, Yann Kerlau offre le portrait kaléidoscopique d’un humaniste fascinant et de son œuvre intemporelle. « Quand les premiers livres d’Alberti arrivèrent chez moi, j’eus l’impression d’entrer dans un labyrinthe. Des milliers de pages où l’invention de la perspective, la raison ou la folie, la religion et sa finalité, la danse subtile des chiffres et de l’algèbre, le mariage ou le désir sont dépecés pour livrer toute leur complexité. La profondeur de son œuvre est un défi lancé au monde pour que l’humanisme, au fil du temps, incarne la seule voie à suivre : celle du savoir qui n’est pas derrière nous, mais devant. »
Yann Kerlau est l’auteur, aux éditions Albin Michel, de L’Insoumise (2017), roman historique mettant en scène la reine Jeanne de Castille, et d’une biographie consacrée à une figure phare de l’univers de la mode, Pierre Bergé sous toutes les coutures (2018).