THRILLER : VIKTOR VINCENT « APPARITION » Editions Fleuve noir

Premier roman du célèbre mentaliste Viktor Vincent.  Un thriller psychologique qui nous amène dans le monde si mystérieux des illusionnistes. De Moscou dans les années 60 à Paris de nos jours, Viktor Vincent  nous entraine dans un univers comme il sait les créer dans ses spectacles. Mais cette fois avec encore plus d’intensité. Deux personnages principaux, mais les personnages annexes sont aussi très forts en caractère. Alexander Kreskine, un nom qui  résonne comme un coup de couteau est l’un des plus grands illusionnistes du Monde. Certains pensent même qu’il est le Diable en personne. Et il s’est créé une image, un personnage qui invite à le penser fortement, s’entourant de mystères épais, de secrets inédits, ce qui fait que sa réputation proche de la sorcellerie et de Pouvoirs extraordinaires ne semble plus faire de doute. On se précipite à ses spectacles qui laissent sans voix le public même le plus averti.

Sam, placier au théâtre des Champs Elyzées observe, caché dans la pénombre  Alexander sur scène «  La réalité n’a pas d’importance, seule la perception de la réalité compte et cette perception peut être altérée » lançais Alexander d’une voix grave. Il est fasciné, comme happé par le personnage et n’a qu’une envie, l’approcher, devenir un disciple, d’en faire un mentor…

Cette relation qui va s’installer entre eux est sans doute la relation de fascination la plus toxique qui puisse exister et in n’y a que le Démon qui puisse mener la danse. Maître, élève, bien sûr que non. C’est la manipulation habile d’un être vénéneux qui s’installe au plus profond de ce que la perversité puisse imaginer… Jusqu’où cela ira-t-il ? Au fur et à mesure de la lecture, où quelques secrets des illusions  sont mêmes relevés au lecteur, Alexander et Sam vont plus loin,  toujours plus loin. A tel point que l’on a du mal à imaginer comment cela est possible…C’est l’univers de la magie, de l’illusion qui ne porte pas à rêver, mais vous pénètre le corps dans une sorte d’horreur insoutenable.

Quant à la fin, vous la découvrirez avec comme une odeur de de soufre et d’inconnu encore plus mystérieuse encore.

Viktor Vincent signe un premier roman réussi dans un  Monde de l’Illusion que l’on n’aurait jamais osé l’imaginer.

Ah, si j’oubliais, allez le voir en spectacle !