L’auteur annonce la couleur « Être né au tout début des années cinquante a été un cadeau inestimable pour cette génération du Baby-Boom ».
Adolescent privilégié de la classe moyenne parisienne, le jeune Jean-Michel part en Angleterre y apprendre l’anglais, vu le bulletin scolaire déplorable, ce sera au moins ça que d’apprendre la langue de Shakespeare. Avec cinq francs d’argent de poche généreusement donnés par le paternel pour s’amuser et envoyer une carte postale à sa mère.
En dehors de la musique pas grand-chose n’intéresse notre ados. Mais pas n’importe quelle musique, celle qui passe sur Europe 1, SLC avec tout ce qui compte pour le Rock’N’Roll, intra muros mais surtout venu d’outre Atlantique ou outre-Manche.
INTERVIEW DE JEAN-MICHEL WEIL
1963 et un Teppaz pour y passer l’idole des jeunes et Speedy Gonzalès et très vite presley, Bill Haley, Eddy Cochran…
Alors se retrouver en Angleterre de surcroît avec un hôte qui cameraman à la télévision, il y a de quoi faire fantasmer les esprits du jeune Rocker.
Et puis le décor, rien à voir avec le Paris bon chic bon genre du 16ième. Même si quelques blousons noirs avec chaines de vélo traînent au-delà de boulevards. Les rues de Soho cela ressemble à l’Amérique !
Et quand Geoff, sentant l’intérêt de ce jeune « frenchie » pour cette musique décide de l’amener avec lui dans les studios aux enregistrements des émissions de variété, entendez par là bien loin de Gilbert et MaritIe Carpentier. Là c’est autre chose : les premiers passages des Beatles, des Rollings Stones, sur des concerts exceptionnels. Lui le môme juché sur une grue à côté de son deuxième papa, les yeux et les oreilles écarquillés…Oui, même les oreilles !!
Et dire que cela va se renouveler chaque année ! Un rêve…Il n’a qu’une envie, que les vacances arrivent pour rejoindre cette deuxième famille qui comprends son intérêt pour le Rock’N’Roll. C’est vrai qu’à Paris on s’intéresse plus à son bulletin scolaire qu’a Bill Halley.
A part les potes du Lycée Janson de Sailly qui s’intéresse s’il a finalement conclu avec les petites anglaises, ça viendra, je vous rassure, papa et maman Weil, veillent à la bonne éducation de leur rejeton.
Ceci étant dit, ce livre retrace à la fois l’itinéraire d’un enfant gâté des années heureuses qui ont vu cette musique déferler sur le Monde et ouvrir la jeunesse sur un siècle nouveau Je ne vais pas faire la liste des concerts mythiques auxquels l’auteur a eu la chance d’assister, vous les découvrirez en le lisant, ou vous faire le panégyrique d’une époque emplie de nostalgie, mais simplement vous dire que c’est aussi un formidable message d’amour d’un fils à ses pères. Son père, avec qui il n’a pas eu le loisir de raconter ces merveilleux moments qu’il a vécu finalement grâce à lui, et à ce second père avec qui il a partagé tous ces moments. Ils se retrouvent enfin après toutes ces années et même si cela est virtuel, c’est fortement émouvant.
Vous avez connu ces années-là comme l’on dit, ce livre sera comme une madeleine De Proust. Vous ne les avez pas connues, vous y découvrirez combien elles étaient merveilleuses. l’auteur y introduit des dialogues imaginaires savoureux avec des personnages du XXIième siècle, tout en y assénant ses propres vérités avec une mauvaise foi totalement assumée.
La R16 est devant la porte d’entrée, prenez la route avec Sweet Little Sixties sur la route des trente Glorieuses