Roger Borniche, célèbre autant pour ses arrestations, il s’était notamment illustré dans les années 50 avec la traque de figures du banditisme comme Pierrot le fou, Jo Attia, Emile Buisson ou René la Canne, Roger Borniche assurait avoir arrêté 567 truands au cours de sa carrière que pour ses romans retraçant ces affaires.
Plusieurs films inspirés de ses livres : Flic story de Jacques Deray, avec Alain Delon en 1975, René la Canne de Francis Girod, avec Gérard Depardieu en 1977, ou encore L’indic de Serge Leroy avec Daniel Auteuil en 1993.
Ses livres ont été traduits dans une vingtaine de langues, et deux d’entre eux racontent sa propre vie : Borniche story et L’indic.
Roger Borniche a d’abord tenté d’embrasser une carrière de comique troupier en 1937 puis chansonnier au Caveau de la République, imitant Maurice Chevalier. Il est ensuite entré dans la police pour échapper au Service du travail obligatoire, il m’avait raconté que voyant divers vêtements sur des patères, il avait demandé à quoi ils servaient. « A se déguiser pour les filatures ou les planques » lui a-t-on répondu. Cette idée de déguisement et de « jouer » un rôle un peu comme au théâtre l’a alors séduit.
ROGER BORNICHE PARLE DE PIERROT LE FOU dont il avait retrouvé le corps dans l’ile de LIMAY en 1946 (Archive interview de 1992)
Il en démissionne pour ne pas servir Vichy et est réintégré en 1944. Il devient inspecteur de la Sûreté nationale. Il quittera la police en 1956 et deviendra détective privé avant de se lancer dans les romans policiers.
Il m’expliquait que pendant des interrogatoires, il faisait parfois quelques tours de passe-passe, faisant disparaitre une pièce, un objet, ce qui avait pour effet de déstabiliser le suspect. Flic atypique et homme passionnant à écouter raconter cette époque, il savait brosser le portrait des truands avec autant de précision et de détails que possible.
Après avoir vécu de longues années à Los Angeles, Roger Borniche et son épouse vivaient depuis cinq ans dans le quartier de la Californie mais à Cannes.