Sous les pavés : une anthologie des airs rebelles et engagés !
De Ah ! Ça ira, en 1790, à Fight the Power de Public Enemy, 200 ans plus tard, il y a toujours eu une chanson « engagée » ou « contestataire » qui dénonce, critique ou défend une cause.
En choisissant 68 chansons qui ont marqué les esprits et leur temps un peu partout à travers le monde, Stan Cuesta propose un voyage dans l’histoire de la chanson populaire mondiale sous un angle original, celui de la contestation, pour célébrer « l’esprit de mai 68 », moment clé d’un désir de changement politique et social en France, alors que parallèlement, de l’autre côté de l’Atlantique, la colère monte contre la guerre du Vietnam.
INTERVIEW D’YVES BIGOT
Chaque chanson est replacée dans son contexte historique, social et, bien sûr, artistique. L’auteur raconte sa genèse, son explosion et la trace qu’elle laisse dans l’Histoire, en privilégiant toujours l’émotion plutôt que la froide analyse.
Au fil de ces évocations, on croise aussi bien Boris Vian que Bob Dylan, Léo Ferré que John Lennon, Jacques Dutronc que Colette Magny, The Cash ou NTM… Les idéologies passent, les révolutions triomphent ou échouent, mais les chansons populaires, quand elles sont bonnes, demeurent et traversent le temps, survivant bien souvent aux idées qui les ont engendrées, grâce à la simple magie d’un rythme, d’une mélodie. Si on ne sait pas toujours – mais ce livre sera l’occasion de le rappeler – d’où viennent ou à quel combat correspondent exactement Bella Ciaoou Le Chant des partisans, What’s Going On ? ou Sunday Bloody Sunday, on les écoute et on les chante toujours, car elles sont immortelles. Et elles finissent par définir leur époque de façon plus immédiate et sensible que ne pourront jamais le faire tous les livres d’histoire.
Après With The Beatles et Chanson(s) Française, ce livre écrit par Stan Cuesta et préfacé par le journaliste et producteur Yves Bigot est le troisième d’une collection dirigée par Jérôme Soligny (auteur, compositeur, journaliste et écrivain) autour de la musique et de ceux qui lui donne vie. Les chansons contestataires, les airs rebelles, on leur doit bien ça, méritent qu’on s’en souvienne, qu’on y revienne, ne serait-ce que pour constater que certains n’ont pas pris une ride. Restent terriblement d’actualité. Un point c’est tout. Un poing aussi.