Alors que les Jeux olympiques de Paris approchent, la France vit une succession de phénomènes, de la criminalité quotidienne à l’émeute, de la violence ordinaire au terrorisme, sans aucune pause. Face à l’insécurité, Alain Bauer propose de se ressaisir de ce que nous avons délégué. Il s’agit de faire renaître la possibilité d’une sécurité véritable des cendres mêlées de l’antique utopie d’un monde sans coercition et du cauchemar éveillé d’une coercition sans monde.
Toulouse : un couple a été agressé place du Capitole. La jeune femme a été défigurée et son compagnon blessé.
Évreux : deux hommes lourdement armés ont criblé de balles une voiture, laissant deux morts et un blessé grave.
Cherbourg : un individu est parvenu à s’introduire chez une jeune femme seule, l’a frappée sur tout le corps, puis l’a violée de manière barbare plusieurs fois. Elle a dû être plongée dans le coma.
Lyon : une femme a été retrouvée morte dans le hall de son immeuble. Elle présentait des plaies sur le corps.
Marseille : un homme âgé de 27 ans a été tué dans un quartier du nord. Il s’agit du huitième mort par balles dans la deuxième ville de France en six mois, victime des luttes sanglantes pour le contrôle du
trafic de stupéfiants….
« La violence se construit à partir de petits faits, réguliers, quotidiens, qui ne traumatisent que les victimes et n’intéressent pas les médias. Puis l’ordinaire de la violence produit soudain des faits divers qui, par leur intensité, choquent et mobilisent, réveillent ou terrorisent. Jusqu’à ce que l’extraordinaire devienne si fréquent qu’il se fasse ordinaire. »