Peut-être avez-vous déjà croisé la route de Charles Kieny
aux commandes de son accordéon augmenté, en leader inspiré de CKRAFT, une formation surpuissante estampillée jazz métal
s’abreuvant à la source de chants grégoriens ?
Si tel est le cas, vous pourriez bien être surpris à l’écoute de son projet acoustique CrozPhonics. Car cette fois, l’instrument fétiche de ce musicien qu’on sait désireux de faire voler en éclats les barrières stylistiques et rendre floues les frontières musicales, est livré à lui-même, dans un état naturel que les anglo-saxons qualifient de « unplugged »…
… Débranché, libéré de toute tension électrique, en une
profonde respiration. Et pour engager la
conversation avec son souffle, les cordes
de deux violoncelles définissent la
grammaire et les nuances d’un langage
dont les consonances et la pulsation
seraient celles d’un jazz de chambre
contemporain, un creuset aux couleurs
oniriques où se fondent toutes les
musiques qui habitent Charles Kieny en
un chant intérieur : celui d’un folklore
imaginaire et instinctif connecté au
moment présent.