Mars 1918 – novembre 1922. Céleste Albaret et Marcel Proust vivent une relation fusionnelle, dans l’intimité de la chambre d’écriture. Il leur reste mille et cent nuits à partager. Marcel a quarante-sept ans, les jours lui sont comptés, il doit mettre le point final à La Recherche, et reconstituer le conte perdu, Robert et le chevreau. Céleste en a vingt-sept. Elle veille sur lui, sur son œuvre, et s’interroge : tandis que les avions allemands bombardent Paris et que la grippe espagnole fait des ravages, quelle vie secrète mène-t-il hors de cet appartement?
Il rentre couvert d’éclats d’acier, recrée pour elle les constellations de feu et les soirées mondaines de ces Années folles.
Le roman bouleversant d’un amour singulier, absolu, entre l’écrivain de génie et sa précieuse gouvernante, Céleste, qui fut son unique confidente.
« Céleste a perçu le tintement discret. Elle va accourir. Il a besoin d’elle, de son corps rassurant. Chaque jour, elle accourt à son appel, telle une vierge sage vers son époux. Elle attend qu’il restitue pour elle l’enchantement de ce qu’il appelle “la vraie vie” : la frénésie de la création et du désir. »
INTERVIEW DE JOCELYNE SAUVARD
L’œuvre de Proust ne cesse d’habiter Jocelyne Sauvard depuis l’adolescence. Auteure de romans, dont Lou est aux anges, d’essais, de contes, de pièces de théâtre, elle est aussi critique littéraire et la biographe de grandes figures des arts et de l’histoire contemporaine.