« Les Bouquets de Fleurs » est le premier extrait du nouvel album de Didier Barbelivien, « Créateur de Chansons », disponible maintenant est le dernier opus de Didier Barbelivien.
Le single « Les bouquets de fleurs » que l’on a découvert un peu avant la sortie de cet album donne le ton et rend hommage à ceux qui sont disparus suite aux nombreux attentats en France dans les villes de Nice, Paris ou encore Saint-Etienne-du-Rouvray.
Comme dans la chanson qu’il avait consacrée à sa maman, « les violons du Passé » Didier Barbelivien, lui qui jusqu’alors ne mettait rien de personnel en écrivant ses chansons, il offre pour une première fois son sentiment sur des événements qui comme chacun d’entre nous l’ont touché fortement.
Ce sont ces centaines d’anonymes qui ont déposés des bouquets de fleurs, pour montrer que l’amour était la seule réponse à une violence innommable et une aide pour ne pas céder à la peur qui donnent le ton. « Ils ont les actes d’horreur et nous, et nous, les bouquets de fleurs » chante Didier Barbelivien. Tout est dit.
Didier Barbelivien nous donne là un album très personnel et chargé d’émotions.
Ce disque sans entrave qui lui ressemble parle du temps, des grandes et des petites aiguilles, de l’avant, de maintenant et de demain, des petites choses et des Hommes qui dessinent l’avenir du monde. Il a enregistré cet album entre avril et septembre 2017, à Paris, il a travaillé, chaque jour, sans temps mort ou presque. Et voilà donc «Créateur de chansons» le bien nommé. Et avec le Temps comme colonne vertébrale : «Je me suis donc rendu compte que tout mon disque tournait autour du temps, après coup… Le temps est un matériel formidable pour les chansons.» Barbelivien écrit là où d’autres prendraient leurs jambes à leur cou. Il n’a peur de rien, il s’en moque, il sait que les chansons résistent à tout. Ça commence avec «Les Bouquets de fleurs», premier single, une mélodie presque aérienne, en do majeur, il plonge au cœur du carnage pour mieux le dépasser. C’est beau, fragile, d’une intensité à fleur de peau. Dans «Le maître des horloges», Barbelivien change de corps pour intégrer celui d’Emmanuel Macron. Cette chanson a des accents anglais et un refrain imparable. «Sauvez les guitares» rend hommage aux guitar heroes de sa jeunesse, les Clapton, Keith Richards, Chuck Berry, Springsteen, Hendrix, Jimmy Page, Johnny. Si l’introduction de «New York me manque» vous semble familière, c’est tout à fait normal. «Tourne, tourne le temps» est un hommage à Claude Lelouch, «à ce qu’il a été et ce qu’il est encore, un type qui tourne en même temps que tourne le temps… Elle risque d’être dans son prochain film.» C’est une chanson au piano sépia, très belle et très sobre. Comme une berceuse pour un homme qui a beaucoup donné. Dans «Le tailleur rose de Jackie Kennedy», Barbelivien se souvient de l’insouciance meurtrie, des années dorées, c’est aussi une ligne invisible entre hier et aujourd’hui. «Romantique Russie» a le clavier slave et traverse les plaines et plane au-dessus d’un pays millénaire. «C’est un monde» est une chanson fataliste qui ressuscite un slow d’adolescence, quand le chanteur pleure et que les corps des danseurs se rapprochent, inexorablement. «La moitié de moi», écrite pour sa femme, est une chanson d’amour, la seule du disque. Enfin, «Le temps est passé comme il peut» évoque la jeunesse qui file tout comme le temps. Elle est dédiée à son ami Gonzague Saint-Bris. C’est une douleur qui se mue en souvenir. C’est le monde qui respire encore. Notre monde.
INTERVIEW DE DIDIER BARBELIVIEN