JAZZ : ADRIEN BRANDEIS EN CONCERT AU DUC DES LOMBARDS LE 10 OCTOBRE 2020

Après un disque remarqué en quintette : « Euforia », publié en 2018, où il
était entouré d’amis musiciens de sa génération, le jeune pianiste français
Adrien Brandeis (27 ans) nous revient en quartette cette fois (piano,
contrebasse, batterie, percussions) entouré de musiciens chevronnés.
Avec « Meetings », il place son jeu de piano au centre de ses compositions,
où il a convié deux musiciens cubains importants, installés à Paris : le
contrebassiste Damian Nueva et le percussionniste Inor Sotolongo, ainsi
que l’incontournable batteur d’origine guadeloupéenne : Arnaud Dolmen.
Un quartette volcanique et inspiré, qui forme un groupe avec une identité
sonore cohérente, où l’énergie rythmique se marie avec bonheur aux
belles saveurs mélodiques de la musique cubaine.

En concert Samedi 10 octobre 2020 à 19h30 et 21h45
Au Duc des Lombards 42, rue des Lombards – 75001 Paris.

Adrien Brandeis : piano – Damian Nueva: contrebasse

Arnaud Dolmen : batterie – Inor Sotolongo : percussions

Une énergie conduite de mains de maître par les obsédants ostinatos que plaque Adrien sur son piano, décuplés par la force percussive de ses trois compagnons.
Ce bouillonnement dynamique n’est pas sans rappeler la vigueur
déployée par des musiciens de rock et c’est justement dans un groupe de
rock, à Nice, qu’Adrien a fait ses débuts (où il reprenait à l’orgue les tubes
de Deep Purple !). Après cette expérience rock, Adrien Brandeis est tombé
amoureux du latin-jazz en découvrant la musique du pianiste dominicain
Michel Camilo et il s’est rendu compte que l’on pouvait déployer la même
tension et la même énergie dans les musiques caribéennes que dans le
rock. Après Michel Camilo, il s’est intéressé au génial pianiste cubain
Gonzalo Rubalcaba, puis il a intégré le Conservatoire de Paris (CRR) pour
s’initier au jazz en suivant les cours de Manuel Rocheman. Durant ses
études, la musique de deux grandes figures du piano jazz l’a
immédiatement séduit : Chick Corea et Bill Evans !
Adrien forme très vite un quintette et enregistre son premier album alors
qu’il n’a pas encore terminé ses études au conservatoire. L’album : «
Euforia » ne passe pas inaperçu et lui permet de tourner dans le monde
entier, ainsi que dans de nombreux festivals importants après avoir
remporté le prestigieux prix : « Letter One Rising Stars Jazz Award ».

Au mois de septembre 2019, il passe le mois entier à La Havane afin de
perfectionner son jeu de piano dans le style cubain auprès d’Ernan Lopez-Nussa (oncle d’Harold Lopez-Nussa). C’est à son retour de La Havane qu’il forme ce fameux quartette cubain à Paris et compose l’intégralité de l’album « Meetings » qu’il enregistre en décembre 2019. Un disque conçu pour être joué sur scène, avec une narration particulièrement pertinente, qui constitue en quelque sorte une set-list idéale pour des concerts à venir…
Avec Mantodea (nom savant de la mante religieuse) qui ouvre magistralement
l’album, nous sommes au cœur d’un tempo vif et saccadé, porté par une
fabuleuse énergie de groupe, où cette composition particulièrement riche, se
développe autour d’une belle interaction entre le jeu de piano et un tapis
percussif tellement dense que l’on a envie de l’orthographier : danse !
Le morceau Agonda (qui évoque une ville d’Inde dans l’état de Goa) est d’abord exposé sous la forme d’un lent prélude avant l’explosion rythmique du thème portée par un virulent ostinato mené de main de maître par Adrien.
Comme son nom l’indique, Chick’s Garden est un vibrant hommage à Chick
Corea sous la forme d’un jardin musical touffu, verdoyant, et fleuri.
Avec Suave, nous sommes de plein pied dans la tradition de la musique cubaine, où mélodie et rythme sont en parfaite osmose autour d’une musique
harmonieusement organique. Le percussionniste vénézuélien Orlando Poleo
(installé à Paris), est l’invité de luxe du quartette pour ce morceau-clé qui figure exactement au milieu de l’album.
Sur Never Know, Adrien explore l’univers du piano solo pour un très beau
moment mélodieux d’introspection musicale.
Not Ready, joué en trio (sans percussionniste) propose une musique plus axée
sur le jazz, qui n’est pas sans rappeler l’énergie des trios d’Horace Silver ou de
Michel Camilo.
Après une belle introduction en piano solo qui aboutit à la mélodie d’Elixir, la
rythmique s’installe et développe un excellent remède musical au bien-être, avec finesse et élégance, où le trio explore un climat sentimental et nostalgique.
Retour au quartette et aux rythmes cubains avec ce langoureux et sensuel Cha Cha Paris que l’on aimerait danser tendrement avec la personne dont on est amoureux.
Enfin l’album s’achève en piano solo avec Textures, à travers une singulière
expérimentation sonore qui se poursuit dans une narration mélodique qui
semble nous dire : « Au revoir, et à bientôt pour de nouvelles aventures
musicales… ».
Un morceau final qui confirme le talent et l’ouverture d’esprit d’Adrien Brandeis, qui n’a pas fini de nous surprendre, et dont on a la certitude qu’il continuera d’évoluer et de nous présenter des projets différents, originaux, et toujours aussi excitants.