L’accordéon, connu de tous et pourtant toujours à redécouvrir : MARCEL LOEFFLER EN CONCERT AU STUDIO DE L’ERMITAGE LE 19 MARS

Issu d’une famille d’immenses artistes manouches d’Alsace, Marcel
Loeffler est né pour vivre pleinement la musique. C’est un musicien
à l’image de son instrument, l’accordéon, connu de tous et pourtant
toujours à redécouvrir.
Il n’a que cinq ans lorsque son père lui offre pour Noël, son premier
piano à bretelles. Doté de l’oreille absolue, l’enfant apprend vite.
Aujourd’hui, dit-il, « l’instrument fait partie de moi, c’est une extension ».
Le nom de Marcel Loeffler est associé à tous les visages de l’accordéon,
du swing manouche au bal musette, du jazz au gospel, du tango au
classique – de Gershwin à Ravel. Sur scène depuis l’âge de dix ans, aux
côtés de son père guitariste et de son frère batteur, Marcel Loeffler
puise son énergie dans les échanges avec le public et les musiciens
rencontrés.
Compagnon de route de Mandino Reinhardt, l’accordéoniste a joué
avec les exceptionnels Bireli Lagrène, Marcel Azzola, Angelo Debarre…
Vingt ans après sa publication, l’album Note manouche réalisé avec
Mandino a été réédité par Frémeaux ; les deux solistes l’ont tourné
dans le monde entier, l’exportant jusqu’au Japon.

Marcel Loeffler a su faire oublier le passage du temps en le remplaçant
par autant de rencontres, de concerts, de projets et de disques.
Transcendant une tradition dont il est l’héritier, l’accordéonistecompositeur pratique une musique sans frontière, ouverte à toutes les
influences. Car pour lui, « il n’y a pas de mauvaise musique, il n’y a que
des mauvais musiciens ». Et d’ailleurs quand il sature, Marcel réécoute
Bach ou Mozart « pour se réconcilier aussi avec la vie en général ».
Le mélodiste inspiré a poussé son instrument au maximum, refusant
de se laisser enfermer dans une virtuosité stérile, il a développé un
phrasé, un rapport à l’accordéon digne des plus grands instrumentistes
tels que Wayne Shorter ou Charlie Parker.
Liberté d’écriture, sens de la mélodie, sonorités splendides, swing
contagieux sans emphase, générosité, Marcel Loeffler s’est libéré des
carcans pour inventer son propre style. À 63 ans, l’homme continue de
transmettre son expérience et son art ; son fils Cédric, guitariste, joue
à ses côtés en attendant d’être rejoint par Tanjy son petit-fils de neuf
ans à qui il apprend l’accordéon. Chez les Loeffler, la musique c’est le
souffle de la vie.

JEUDI 19 MARS 2020 à 21h  Au Studio de l’Ermitage
8, rue de l’Ermitage – 75020 Paris
Tél. : 01 44 62 02 86