JAZZ : CECILE ANDREE « Nature » (Inouïe Distribution) Sortie le 15 mars 2019 & En concert Mercredi 10 avril 2019 à 21h Au Sunside

 

« Ce qui m’intéresse, c’est d’aller chercher des émotions. D’exprimer des sensations avec une économie de mots » confie Cécile Andrée. Un besoin de revenir au coeur des êtres et des choses, de se laisser guider par ce qui compte  raiment pour elle : l’harmonie des sons, du corps, de l’âme et de la nature.
On pourrait parler d’esthétique, de quête, voire d’utopies… mais ce serait prendre d’inutiles raccourcis pour tenter de définir sa démarche. Il suffit d’écouter « nature », son premier album de compositions originales, enregistré au Studio Eole (à côté d’Aix-en-Provence), pour réaliser que cette auteur-compositeur et interprète maîtrise ses arguments. La voix, tout d’abord, aérienne et sensible, aussi prenante quand elle enveloppe les textes que lorsqu’elle  s’envole librement dans les onomatopées. Un timbre qui vous happe dès les premières notes de « The wheel of life » ouvrant l’opus.
Les mélodies ensuite, denses et joliment obsédantes, dont elle
a signé la plupart des partitions et arrangements, à la croisée
du jazz moderne et de la pop. 

En concert Mercredi 10 avril 2019 à 21h Au Sunside 60, rue des Lombards 75001 PARIS
Tél. : 01 40 26 46 60
M° Châtelet

Et enfin, le recours au haïku (sur trois morceaux), une forme concise et
codifiée de poésie japonaise, dont les vers sont inspirés par l’observation, les émotions intérieures, le temps qui passe ou l’évanescence du monde qui nous
entoure. « Il y a dans ce mode d’expression quelque chose qui me touche particulièrement. J’aime ce sentiment de susciter plutôt que de dire. C’était
mon postulat au départ même si je m’en suis parfois éloignée. Je parle souvent de cette pierre qui pèse sur notre dos et nous empêche d’avancer ».
Dans le sillage de « The wheel of life », roue symbolique dont les mouvements suivent imperturbablement le cycle de la vie, de la naissance à la mort, en
passant par la recherche de l’amour, Cécile nous entraîne dans un onirique voyage.
Au fil des escales, ce voyage raconte l’histoire d’une enfant à la recherche de son père dans « she knows », aborde des rives plus jazzy pour « springtime’s here » – précédé d’une introduction a cappella de Sting « I was brought to my senses » dans laquelle deux oiseaux symbolisent le couple -, se prolonge avec la rémanence de l’amour dans « my heart will beat » avant de nous offrir une subtile relecture du sombre « Street Spirit (Fade out) » de Radiohead .

Sans oublier le mélancolique « Canopy » qui a bénéficié d’une
collaboration inattendue. Outre la musique composée par Kenny
Wheeler, l’écriture a été supervisée par la chanteuse de jazz britannique
Norma Winstone. « Je l’ai rencontrée lors d’une masterclass à Paris. Je lui ai
soumis mon texte et elle a accepté de le relire, de l’embellir encore » se souvient-elle.
C’est via l’IMFP (Institut Musical de Formation Professionnelle à Salon) qu’elle
fait la rencontre des solides musiciens qui l’accompagnent aujourd’hui : le
batteur Cédrick Bec, le pianiste Ben Rando et le contrebassiste Olivier Lalauze.
Mais si Cécile Andrée a pris le temps de laisser mûrir son projet,
elle n’a pas débarqué sur la planète jazz sans bagages !
Choriste dès l’âge de 8 ans, aujourd’hui chef de choeur, elle a étudié le
piano et la guitare, chanté aux Francofolies de Spa, de Montréal, à « Voix
de Fête » à Genève, pour une compagnie de spectacles jeune public ou
encore dans un quartet vocal déjanté.
On la retrouve même au coeur de « PAUSE » , un concept pour le
moins original puisqu’il consiste à accorder ses pulsations cardiaques
sur des standards de Tom Jobim, Billy Strayhorn, Duke Ellington…
Formée au chant jazz auprès de Michele Hendricks, Roger Letson, Thierry
Péala, Eduardo Lopes, Loïs Le Van, Norma Winstone et David Linx, elle a
participé au concours international de jazz vocal «Voicingers» en Pologne.
Cette lorraine de naissance a vécu en Angleterre, à Bordeaux, en
Nouvelle-Zélande puis à Paris avant de se poser à Marseille, il y a quatre
ans, non loin des calanques qui lui ont inspiré « entre ciel et mer ». La seule
chanson qu’elle interprète entièrement en français, sur un tempo latino.
L’album sortira au printemps. Une saison propice à l’éclosion des graines.
Où la « nature » reprend ses droits…

Cécile Andrée : chant – Olivier Lalauze : contrebasse
Ben Rando : piano – Cédric Bec : batterie