ALAIN DU BAUDIEZ  » La grande guerre, autopsie d’un séïsme » Ed Temporis ( Interview)

La Grande Guerre doit-elle être consi­dérée comme un accident de l’Histoire? Ou ne fût-elle pas, plutôt un séisme, inévitable conséquence de la plus rapide et profonde transformation que le monde ait connu depuis ses origines?

Une accélération du temps sans précédent s’était, en effet, produite dans le dernier tiers du 20ème siècle et la Révolution industrielle avait déjà bouleversé l’Europe, ses possibilité techniques, le mode de vie de ses habitants, tout comme la hiérarchie dans la puissance des États.

INTERVIEW D’ALAIN DU BAUDIEZ

La Grande Guerre doit être perçue comme le chant du cygne de l’Europe qui abandon­nera aux États-Unis, entrés tard dans la guerre, le leadership du monde. Toutefois, le nouvel Ordre Mondial qui sera mis en place s’avèrera fragile.

Ni la disparition des empires vaincus, ni la nouvelle carte du monde qui sera dessinée, ni la Société des Nations, organisme censé assurer la paix du monde, n’empêcheront, tant dans l’Italie frustrée, que dans ­l’Allemagne humiliée, des régimes fascistes de prendre le pouvoir et de chercher leur revanche. Un deuxième conflit, véritable réplique du précédent, s’avèrera alors inéluctable.

Alain du Beaudiez 

Ancien élève de l’École de l’Air, Alain du Beaudiez a passé près de dix ans comme officier pilote de l’Armée de l’Air avant de devenir ingénieur conseil, puis dirigeant dans les sociétés Sema, Sesa et Cap Gemini. En 1989, il fonde le Groupe de Conseil en Systèmes d’Information mc2i.

Passionné d’histoire et de musique, Alain du Beaudiez est aujourd’hui Président des Festivals de Musique de Chambre de Saint-Paul-de-Vence et d’Arcachon dont la Direction artistique est assurée par le Quatuor Modigliani.