MEURTRE A BANDERA le Polar signé Alain SANDERS Collection Go West Atelier Fol fer

Bandera au Texas, un peu moins de mille âmes, à quelques miles de San Antonio, autoproclamée capitale des Cow-boys, vit comme pas mal de bourgs tranquilles du Sud, paisiblement au rythme des saisons et de la musique Country sans avoir à se soucier de fermer les portes de son pick-up ou de sa maison.

Pour Ray Johnson, détective privé de son état,élevé à la vieille école, c’est souvent la routine entre une Lone Star et ses deux potes Charlie et Jack, sur une mélodie de Patsy Cline, quand il ne court pas après une prime règle paisiblement quelques affaires courantes.

Aussi quand Caroline Lawson lui donne rendez-vous au Cow-Boy’s bar, son QG, pour l’engager suite à la disparition de sa sœur, il ne se doute pas dans quel guêpier il va se retrouver. Avec le cadavre de la frangine retrouvé refroidie dans un motel, quelques truands de la mafia de Las Végas qui se la jouent caïd du côté de Terlungua sur les bords du Rio Grande, Ray va jouer des poings et faire siffler les balles avec son acolyte Pete Holly, un ancien du Vietnam équipé comme un porte-avion, jusqu’aux oreilles des fédéraux.

Il y a du James Hadley Chase et du Faulkner dans ce polar rythmé par des airs de country music – c’est presque un juke-box -.Les héros ne sont pas des héros, les malfrats le sont, et les deux blondes « canon commak » ne sont pas ce qu’elles disent être. Il faudra à Ray Johnson une bonne dose de flegme, de pugnacité et quelques sales coups encaissés pour démêler cet imbroglio sur fond de trafique de drogue et d’humain. Ça se lit d’une traite et à la fin du bouquin on a l’impression d’être né à Bandera tant on explore tous les coins de la ville et de la région. C’est de l’efficace, de la détente et pas seulement celle du M.16 de Pete, de l’humour, des dialogues au cordeau, des anecdotes culturelles, des personnages attachants, une histoire et une écriture solide comme les texans qui a Bandera ont une devise « Don’tmess with Texas » (Venez pas emm….le Texas » A bon entendeur…Salut !

A oui, Alamo le chat et moi, on aimerait bien retrouver Ray Johnson dans d’autres aventures.